Vilain petit canard ?
Une enquête récente d’EDITO confirme la bonne tenue de la presse de proximité et salue même la naissance de nouveaux titres ; est-ce à dire que la presse papier survivra ?…
La réponse est normande : oui et non.
On a vu souvent les mœurs changer en fonction de l’évolution technologique, du cheval à la machine à vapeur, de Gutenberg au web ; notre époque ne fait pas défaut et nombre d’entre nous sont déjà dépassés par la vitesse à laquelle les changements se produisent. Or, ces nouvelles technologies sont déjà aux mains de la génération suivante. Cette génération sait en (ab)user, parfois avec légèreté et parfois en pleine inconscience, mais elle n’est pas encore aux manettes. Bien malin qui saurait prévoir le tournant que la presse va prendre alors…
Mais le fait existe, indéniable, les annonceurs et la publicité s’écartent de la presse papier, et le monde virtuel y est pour quelque chose. Au niveau des grands médias en tout cas la concurrence journal papier – médias électroniques se fait sentir, à tel point que, oui ! le journal papier est en péril. Tous ont leur version électronique – leur e-paper – et certains ont fait le choix de n’exister que par la toile. Nous ne pouvons plus maintenant parler d’un journal sans préciser de quel type il s’agit. Les spécialisations et les niches se multiplient autant que les types de lecteurs… Un casse-tête pour les capitaines de médias qui se doivent de rester à flot au milieu de ce flux d’informations !
Au milieu de cette crise, cette étonnante nouvelle : la presse locale tire son épingle du jeu ! L’attachement profond d’une presse locale à une région, à sa population, à ses autorités et à ses entreprises semble être une des clés de ce « succès ».
Cela me rappelle un certain canard qui n’était pas aussi beau et « intéressant » que ses confrères nationaux ; ils le qualifiaient de petit et de vilain… Cette fable de H.-C. Andersen est plus que jamais d’actualité ; l’estime que votre hebdomadaire porte à la vie de la région, beaucoup d’entre vous la lui rendent bien, et ça… c’est un cygne !
Merci !