Une valise de souvenirs Bernard Pichon – 180° Editions
Milka | Qui ne connaît pas Bernard Pichon? Depuis le temps qu’il intervient sur les ondes, il fait partie du paysage. Du fameux «5 à 6 des jeunes», (émission pour les jeunes qui n’avait lieu qu’une fois par semaine!), en passant par «les oiseaux de nuit», «si on chantait», «Jardins d’hiver», «La ligne de cœur», pour les adultes. N’oublions pas ses célèbres émissions pour les enfants «Blanche et Gaspard», «Basile & Pécora», «Dodu Dodo», «les Babibouchettes». Que de succès! A chaque fois une réussite. Sans compter des chroniques dans la célèbre émission de Michel Drucker, du théâtre, de la radio, de la presse écrite, des livres… J’en oublie ses chroniques de voyage qu’il publie sur son blog pichonvoyageur.ch. On rencontre quelquefois des gens brillants, qui sont à l’aise partout, à qui tout réussi.
Il aurait pu prendre la grosse tête. Ça n’en a pas l’air en tout cas. Il garde les pieds sur terre et bien qu’il ne puisse tenir en place et ait toujours envie de voyager et découvrir, je trouve qu’il garde ce pragmatisme suisse, avec une lucidité impressionnante sur le monde qui l’entoure. Je pensais en entamant ce livre que ce ne serait qu’anecdotes percutantes avec des stars pour se mettre en avant. Il n’en est rien. Je retrouve le Bernard Pichon de ma jeunesse. De l’expérience en plus mais toujours cette lucidité et cette modestie qui le caractérisent. Ce n’est pas du déballage comme certains. Il nous parle simplement de ce qu’il a vécu, de ses débuts, des rencontres qu’il a faites, de ceux qui l’ont fait avancer, sans jamais dénigrer qui que ce soit. Je suis sûre qu’il y a des gens avec qui le courant n’a pas passé. Ça arrive aux meilleurs. Mais de ceux-ci il n’en parle tout simplement pas.
Il n’y a pas d’ordre, pas de déroulement chronologique dans son récit, il parle tout simplement comme on pourrait parler avec lui le soir devant un feu de bois. De ces discussions qui n’ont pas de commencement et pas de fin mais qui n’ont pas de temps morts non plus. J’ai eu l’impression d’échanger avec un nouveau collègue qui me raconte son parcours. Alors oui, j’ai aimé parce que c’est apaisant, agréable, pas prétentieux, on se sent en terrain connu. Je dis Merci Monsieur Pichon de nous avoir fait partager ces quelques souvenirs. Et merci de rester le même, celui que certains suivent sur votre blog voyageur mais aussi celui que nous avons connu quand nous étions tout petits. Celui qui s’est mis à la portée de tout le monde, grands et petits. Ne changez pas, de toute façon c’est trop tard, on vous aime comme vous êtes.