Top-modèle toujours au top
Antonio Costa | Les défilés haute-couture pour le prêt-à-porter ont commencé. Ces journées très courues de la «fashion week», dans les plus grandes capitales de la mode, permettent de découvrir les tendances de la saison à venir. Rencontre avec un top-modèle qui vous fait rêver en portant les plus belles créations.
Lavaux, vignoble en terrasse classé au Patrimoine mondial de l’Unesco, façonné par l’homme au XIe siècle, est incontestablement l’une des plus belles régions viticoles au monde. De Lausanne à Montreux, sur les bords du Léman, des vignerons se transmettent leur savoir-faire de la vigne, de générations en générations, afin de donner aux vins de Lavaux leur identité propre. Mais en Lavaux, il n’y a pas que des vignerons.
Votre rubrique hebdomadaire va à la rencontre de ces femmes et de ces hommes qui ne sont pas vignerons mais qui apportent aussi à cette région leur savoir-faire.
En comparaison à Paris, la compétition en Suisse n’est pas rude
Si on demande à Sarah Burli si son travail en tant que top-modèle est un rêve de petite fille, la réponse est non. «Le mannequinat est un emploi», nous répond l’étudiante en biologie de 24 ans. Originaire de Mézières, Sarah a été approchée dans la rue à Lausanne à l’âge de 16 ans. Un photographe lui a proposé de faire des photos pour une œuvre de charité. Offre que la gymnasienne, triathlonienne, n’a pu refuser. Elle pensait que c’était l’expérience amusante d’une seule fois. Mais le destin allait en décider autrement.
Partie s’installer à Bâle pour ses études, Sarah se retrouve très vite dans une situation similaire. Elle commence alors à enchaîner les shootings de photos en tant que photo-modèle pour l’art et la mode. Après une centaine de séances de photos et une notoriété incontestée, elle décide de placer la barre plus haute. «Je savais poser, mais pas défiler.» A 18 ans, elle décide de rejoindre l’école de mannequinat à Lausanne. Son complément de formation du monde de la mode en main, elle se lance très vite dans le monde du mannequinat et des défilés en Suisse. Castings pour les publicités, les salons du mariage et autres s’enchaînent, lui permettant ainsi de vivre de ce métier et de pouvoir poursuivre ses études en combinant son emploi et l’UNIL. «En Suisse la compétition n’est pas rude, mais on doit aller chercher et user de ses contacts pour décrocher un casting.» Car ce n’est pas parce qu’on est mannequin ou que l’on s’est autoproclamé mannequin que les grandes maisons et marques viennent sonner à votre porte. Derrière un défilé d’environ deux à trois jours, qui fait rêver les autres femmes qui s’identifient aux tenues qu’elle porte, il y a une infrastructure lourde propre à chaque top-modèle. «Tous les jours, je dois répondre aux mails et courriers de propositions et définir quel genre de défilés et pour quels castings je veux me présenter avant de décrocher un contrat. Il y a beaucoup de mandats que je refuse.» C’est un métier où il faut être stricte et exigeante avec soi-même et une tolérance zéro pour pouvoir percer et pérenniser. Un métier dans lequel Sarah Burli nage comme un poisson dans l’eau. Et quand on lui demande quand est-ce qu’elle prend sa retraite, la réponse est: «Je finis mon bachelor en biologie l’année prochaine…»