Séance du Conseil communal du 3 mars – De l’eau, encore de l’eau, toujours de l’eau
par Romain Richard | Cinquante-cinq conseiller-ère-s présent-e-s sur 70 élus
Enjeu majeur de ces prochaines décennies, l’approvisionnement en eau est également au centre des décisions de cette séance du 3 mars du Conseil communal. A l’heure actuelle, Oron garantit 30% de sa production d’eau. La Municipalité souhaite maintenir ce taux pour le futur. Vu la démographie galopante et les chiffres prévus (environ 8000 habitants) en 2030, la commune devra augmenter sensiblement sa production. Aujourd’hui, la consommation par habitant est de 184 litres par jour (68 m³/année). Elle correspond à la moyenne nationale.
Pour aller dans ce sens, 4 préavis sont à l’étude.
Le premier préavis émanant de la Municipalité demande aux conseillères et conseillers un crédit pour le remplacement d’une conduite d’eau potable (longueur d’environ 200 m) à Entre-Deux-Eaux à Palézieux-Village. La vétusté de la conduite (entre 2008 et 2013, 50’000 francs de frais de réparation engagés) est en cause. Le coût total de l’opération est devisé à Fr. 272’000.–. Cependant, la commune pourra bénéficier d’un subside de l’ECA entre Fr. 45’000.– et Fr. 50’000.– comme participation au réseau de défense incendie. Les rapports des deux commissions se penchant sur ce préavis ayant rendu un avis positif, le crédit est voté à l’unanimité par le législatif.
Les prochains préavis poursuivent les mêmes objectifs. Ils visent l’obtention de crédits afin de financer des études pour l’analyse et la prospection de nouvelles ressources en eaux souterraines sur le territoire communal. Trois sites sont concernés. Le premier, à Ecoteaux, pourrait (selon une première estimation débutée en 2011) produire jusqu’à 130’000 m³/année. Son coût? Fr. 31’000.–. Le second, à Oron-la-Ville, demandera un effort financier plus conséquent. Ici, les informations ne sont que trop lacunaires et nécessitent plus de données. L’étude se fera en trois étapes distinctes: une évaluation préalable du potentiel hydrogéologique, une validation dudit potentiel et une démarche pour l’exploitation de la ressource. Le coût estimé est de Fr. 133’000.–.
Finalement, la Côte aux Tavans à Palézieux-Village. Ce site est actuellement mis en décharge pour des raisons sanitaires et de vétusté mais pourrait offrir, selon des relevés datant de 1950, des débits de l’ordre de 250 litres/minute (environ 70 litres/minute aujourd’hui). Des investigations permettront de définir si cette source pourrait être «rentable» à l’avenir. Le coût de l’étude s’élève ici à Fr. 21’000.–.
Les trois préavis sont acceptés à l’unanimité du plénum et la séance du Conseil communal est bouclée en 41 minutes! Ce plébiscite montre bien que l’enjeu de l’approvisionnement en eau ne fait pas débat et qu’il dégage un large consensus.