Que désirent ou pensent les jeunes du sport qu’on leur propose ?
Préambule
Pierre Scheidegger, Panathlon-Club Lausanne | Dans le sport, la vie politique et la société en général, les décisions et options importantes sont prises généralement par les adultes. Il semble que ce soit normal de par l’expérience et la continuité ou l’amélioration de toute institution. Mais quand est-il de la pensée, de l’opinion des jeunes qui n’ont pas ou rarement le droit… politique de s’exprimer? Sont-ils consultés? Tient-on compte de leurs besoins, de leurs désirs ou souhaits alors qu’ils optent pour un sport ou une discipline sportive? Que reste-t-il de tangible, efficient au bénéfice de ces jeunes sportifs, du sport et de sa culture que l’on pourrait espérer alors qu’ils sont en fin de carrière? On pourrait se trouver surpris de l’idée que se fait la société moderne sur notre jeunesse, en se demandant si parfois l’adulte est en perdition de compréhension de ce qui se modifie dans nos modes d’existence? Il faut néanmoins reconnaître, en certains cas, que l’acceptation obligée et prématurée que nous impose parfois notre jeunesse démontre sa volonté qu’elle existe avec ses règles, qui ne sont pas toujours si évidentes! Il faut également reconnaître que si l’évolution toujours plus rapide et incisive ouvre une faille entre une certaine jeunesse pratiquant du sport et l’adulte, il est encore plus vrai que les technologies modernes qui dirigent nos sociétés futures vers des horizons méconnus n’épargnent pas la planète sport. Cependant, la génération Y… le vit déjà! Aujourd’hui, il est certain que l’aspiration de notre jeunesse est de devenir son propre personnage vivant dans sa société avec ses règles et langages. Il est constaté que les générations d’enfants à ados sont de plus en plus restreintes et que l’autonomie exigée par ces dernières se trouve déjà aux environs de treize ans! Le sport ne peut s’y soustraire. Il est cependant à reconnaître de par l’information générale vulgarisée et générée par les médias qu’une majorité de la jeunesse, surtout de l’adolescent, s’est forgé une conception de sa société découlant principalement de deux facteurs antagonistes soit: l’autonomie d’idées préconçues qui lui conviennent, aspirée à gérer sa place et, en corollaire, de faire valoir «son leadership». Cette volonté se trouve fréquemment en contradiction à l’obligation de son statut d’adolescent de recourir aux services et aide de la… famille, tant pour son insertion dans la société que pour la pratique des loisirs, plus précisément d’une discipline sportive.
Vraiment… que pense notre jeunesse du sport qu’on lui propose?
Tout en cherchant à découvrir si, pour notre jeunesse, le sport est un bon moyen d’intégration dans notre société, on ne doit pas négliger l’importance de ce qu’impliquent ses buts, même souvent inavoués, soit la victoire pour l’argent. Alors jusqu’où est-elle encline à aller pour gagner? C’est… la question! Il faut néanmoins avouer que la facilité de choix n’est pas aisée tant l’offre qui leur est présentée soumet à leur choix une multitude d’activités sportives dont l’aspect… fun est journellement mis en évidence par notre environnement publicitaire. Environnement influençant le plaisir ou le profit immédiat sachant, et c’est une réalité, qu’il n’est plus désiré de s’engager à long terme dans des structures trop rigides. (Fédérations, clubs ou autres). Dans le cadre du Forum des jeunes sportifs organisé par le Panathlon Club de Lausanne, plus de 800 jeunes filles et garçons de 15 à 18 ans pratiquant ou non un sport, mais surtout faisant fi de toute nationalité, confession ou classe sociale, ont accepté d’y participer en répondant à un questionnaire exhaustif sur leurs aspirations personnelles. Ces jeunes ont animé ce dernier qui a autorisé une véritable «photographie» de l’avis de cette jeunesse sur de nombreux points essentiels relatifs au sport, mais surtout à leurs aspirations.
Nous aurons le plaisir de vous intéresser par les réponses et aspirations dévoilées lors du Forum des jeunes sportifs présenté dans une prochaine édition