Que désirent ou pensent les jeunes du sport ?
Pierre Scheidegger, Panathlon-Club Lausanne | Il ne faut jamais sous-estimer les méandres d’une conclusion pour quelque étude que ce soit, car elle peut vous laisser songeur surtout en regard à une certaine logique provenant d’adolescents. D’adolescents, filles et garçons pratiquant un sport. On peut néanmoins s’interroger si nous sommes enclins à modifier quelque peu nos certitudes d’adultes, en symbiose avec l’évolution constante de la planète sport désirée par la jeunesse sportive?
Ce n’est pas si évident… mais c’est une question
N’oublions pas que, trop souvent, le jeune désireux de pratiquer un sport est laissé dans une forme d’ignorance, probablement en regard à son jeune âge, pouvant lui interdire de se faire une opinion dans quelles sphères de difficultés il pourrait évoluer en rapport au sport qu’il a choisi ou qu’on lui a conseillé. Les principales remarques – réactions et vœux… extrêmement intéressantes, voire judicieuses, de cette belle jeunesse … (et ceci sans aucune intervention, apport ou corrections d’adultes… vont vous étonner! )
A vos réflexions: Quel âge pour quel sport?
– Selon le contexte familial, du niveau de vie, de l’éducation reçue
– Pour le plaisir et l’esprit de camaraderie
– Pour trouver ou retrouver un sentiment de famille
– Pas pour une élévation sociale.
«On sent planer une forme d’inquiétude quant à la suite de leur carrière à l’égard des adultes ayant un rôle d’entraîneur, de dirigeants ainsi que de parents.»
Savoir se situer, évaluer son niveau
– Avoir la possibilité du choix personnel et la priorité sur la compétition ou non
– Accepter le côté éphémère du sport
– Ne pas être une obligation de dépasser ses limites et respecter son corps
– Faciliter l’intégration d’un jeune dans la société
– Gagner. C’est pour soi exclusivement en faisant un choix net et gérer ses critères personnels
– S’épanouir, offrir un potentiel de confiance pour découvrir ses propres valeurs.
«On remarquera le désir d’un dialogue non seulement nécessaire mais désiré, pour ne pas dire indispensable.»
Talentueux mais pas détectés!
– Avoir l’impression d’être doué, souvent influencé par son environnement pouvant créer de vrais problèmes
– Sans les compétences de l’entraîneur et une bonne planification, on a beau être doué, les résultats ne viendront pas automatiquement
– Le soi-disant talent pour la pratique d’un sport peut provoquer un complexe de supériorité faisant oublier l’entraînement.
«Là, on se trouve devant ce que l’on pourrait définir comme le dilemme en rapport à la fusion entre le, la jeune sportive et ses entraîneurs.»
On gagne pour qui? et… pourquoi?
– Il faut se satisfaire de ses performances et ne pas trop extrapoler sur le futur
– Pour la gloire, pour être connu, pour l’argent tout en reconnaissant que ce n’est pas très sain
– Pour soi, pour le plaisir d’être le premier, donc la vedette
– Peut trouver bizarre qu’on puisse consacrer toute sa jeunesse rien qu’au sport.
«Questions et réponses sensibles d’une importance capitale quant au psychisme du jeune sportif. Son environnement y est, semble-t-il, primordial appelant à répondre pour soi!»
Rôle du mental?
– Important, le partage du temps, des loisirs entre le sport, les copains et autres activités
– On peut montrer d’autres valeurs si on n’est pas très bon à l’école, en apprentissage
– On se sent utile
– Gérer le dilemme entre fête avec les copains et compétition le lendemain
– Accepter les compromis entre sorties en copains, rentrées plus tôt et la compétition le lendemain
– Ne pas craindre de faire des sacrifices pour améliorer ses résultats.
Presque une découverte!
«Un jeune sportif qui aspire à la pratique assidue d’un sport s’engage, semble-t-il, dans un monde qu’il imagine, mais dont il ne connaît que très peu les paramètres de comparaison en rapport à la société dans laquelle il vit.»
(La seconde partie du sujet sera à découvrir le 9 novembre)