Promenons-nous dans les bois…
On est en droit de s’interroger sur le bien-fondé de certaines initiatives lorsque celles-ci semblent se développer en dépit du bon sens. Qu’il soit devenu nécessaire de protéger la nature contre l’urbanisation galopante n’est pas en soi une idée révolutionnaire, mais clairement une évidence. Ce qui l’est moins est de laisser cette nature en jachère à grands renforts de millions. Créer une réserve naturelle en l’appelant «parc» est tout aussi paradoxal, mais à l’heure où un sourd est appelé un malentendant nous avons déjà tout vu !
Les forêts du Jorat sont déjà activement protégées. Les différents groupements forestiers, constitués principalement d’amoureux de la nature, éradiquent les maladies (voir la chalarose en 2016 dans notre région), nettoient après le passage de Lothar, et veillent en permanence sur la santé de la forêt. Une frange de la population est sensible aux dégâts causés par les exploitations forestières, mais il ne faudrait pas confondre les forestiers avec certains industriels, auteurs de déforestations bien
connues, qui ne voient en une forêt que le potentiel champ de maïs ou une zone constructible…
Certes, avec la création de cette réserve naturelle, l’aspect financier n’est pas négligeable, il y aura bien un manque à gagner et quelques pertes d’emplois chez les forestiers, mais aussi plus de 2 millions versés par le contribuable pour rendre inaccessible 400 hectares… le prix de la bonne conscience.
Alors protéger ce qui l’est déjà relève d’une pirouette de polichinelle, si ce n’était l’obligation faite par la loi d’affecter en réserve environ 10% des forêts. Reste que la zone « intouchable » de 400 hectares n’a pas encore été clairement définie, gageons que les discussions seront touffues…
A l’heure actuelle, les études vont bon train et le « Parc périurbain du Jorat » devrait pouvoir présenter sa charte de protection complète en 2019.
Enfin, si j’ai bien tout compris… c’est un peu la jungle!