Prestations virtuelles
Pretations virtuelles. Ces dernières semaines, la presse s’est largement fait l’écho de parents insatisfaits, en révélant un sérieux problème de timing chez quelques sociétés de transports scolaires. Entre autres remarques, la question de la pertinence du choix des prestataires s’est posée. Bien sûr, les autorités en charge ont vraisemblablement porté leur choix sur le moins onéreux, et ce n’est certainement pas le contribuable qui les en blâmerait.
Là où le bât blesse, c’est à la livraison desdites prestations. Il semblerait qu’il n’y ait pas eu d’analyses de ces dernières et que le seul argument valable ait été financier. L’augmentation régulière de la population écolière a certes poussé à la création de nouveaux pôles scolaires aux capacités étendues – extension du collège du Raffort, nouveaux collèges de Servion et Puidoux – mais la réflexion portant sur le transport des troupes n’a été qu’effleurée. L’analyse en a été bâclée ; j’en veux pour exemple le trajet Forel-Savigny estimé à 4 minutes, chargement et déchargement des enfants compris ! Nul besoin d’être devin pour se rendre compte des problèmes immédiats… des arrivées en classe avec 20 minutes de retard et des enfants plantés au bord de routes « limitées » à 80km/h hors de la responsabilité des écoles et pas encore sous la responsabilité des transporteurs… Champion !
Les prestations sont à revoir sérieusement, et cela avant que le froid et la neige ne s’en mêlent.
Une autre question se pose au sujet du choix des prestataires, celle de la valeur ajoutée, de la flexibilité et de la connaissance du terrain. Qu’il soit question de transport ou de cantine scolaire, la préférence a parfois été donnée à des sociétés hors district ou hors canton. Sur des sujets touchant d’aussi près les spécificités géographiques de la région auxquelles s’ajoutent une souplesse nécessaire lorsqu’il s’agit d’enfants et d’école, la proximité est impérative et la connaissance de la région une nécessité. « Pas cher » devient vite « trop cher » !
Quid alors des sociétés locales ? Leur savoir-faire existe, connaissance et proximité sont évidents et, cerise sur le gâteau, elles font vivre la région. Des arguments balayés d’un revers de main par une « bureaulogie » crasse, trop occupée à ses prérogatives et à ses deniers sans doute…
S’il fallait pousser encore un peu le bouchon, les sociétés chinoises auraient été tout aussi concurrentielles…
Arvid Ellefsplass