Présentation des dicastères par la Municipalité d’Oron (5 mars): 1/7
Roger Cachin | J’ai bien aimé la présentation du dicastère construction, urbanisme et bureau technique où chacun de ses membres éprouve un sentiment d’autosatisfaction bien compréhensible.
Cependant, dans Le Courrier du 27 août 2010 j’écrivais modestement: «Trouvez-moi une seule petite commune du canton qui se félicite d’avoir conservé sa tranquillité et son image bucolique en doublant le volume de sa population.» Je poursuivais en disant ceci: «Il serait logique que les sans-grades y compris les écoliers, toujours inventifs et sportifs, puissent s’exprimer dans une rubrique ouverte à tous sur la nécessité de freiner ou orienter le développement qui devient insupportable quoi qu’en disent les habiles technocrates de l’Etat de Vaud dont nous ne sommes pas les vassaux.
Au nom des écoliers, je remercie la commune d’avoir mis à leur disposition une patinoire durant l’hiver. Bravo!
Il y a hélas des sources de mécontentement qui subsistent sans que la Municipalité ne soit responsable. Les ventes de terrains constructibles de privés à privés qui ne perdent pas un mètre carré et implantent leurs immeubles de façon farfelue en respectant tout de même la LAT (Loi sur l’aménagement du territoire), mais en négligeant souvent leurs voisins. Les roitelets de la construction ne font pas de cadeau! A ce rythme, il ne serait pas étonnant que les places de parc deviennent payantes sur l’ensemble de la commune et que dans quelques années on utilise le métro de Châtillens à Chesalles avec une extension possible jusqu’à St-Martin (à négocier avec les autorités fribourgeoises autour d’une fondue!)
Trêve de plaisanteries. Le citoyen lambda que je suis ignore les nombreux règlements qui dictent le développement d’une région; il pose naïvement les questions essentielles, celles qui préoccupent la plupart d’entre nous, celles qui font mal:
Que va devenir notre environnement à long terme?
Que devient la tranquillité recherchée dans un village?
Que deviennent nos terres agricoles?
Qui sont les bénéficiaires d’un tel développement?
Etat de Vaud, réponds-nous!
… Nous n’aurons vraisemblablement aucune réponse, même évasive; la douleur est muette!
Revenons à nos moutons…
Les municipalités fluctuent mais les terrains, eux, n’ont pas bougé… Ils méritent que l’on respecte les décisions prises à leur égard. Exemple concret: un plan de quartier situé à La Sauge, Palézieux-Gare, relié à la station par un chemin piétonnier qui n’occasionne aucune nuisance. Pour d’obscures raisons ce projet n’est toujours pas réalisé… depuis vingt ans! Ce plan considéré comme exemplaire avait été solennellement admis par les services concernés de l’Etat de Vaud; devenus amnésiques au fil des ans, ces mêmes services sont incapables de prêter main forte à la commune pour débloquer une situation fâcheuse pour ses initiants qui, comme moi, ne savent plus qui fait quoi… C’est la faute de personne, nul ne s’en étonne!