Première soirée à Mézières de la Fanfare du Jorat
Martine Thonney | Des tables décorées avec goût par l’équipe menée par Marilyn Morel attendaient les convives, amateurs de musique, de bonne chère et de convivialité. A l’arrivée dans la grande salle, on percevait une ambiance de ruche: à la buvette, aux cuisines, à l’accueil ou même derrière le rideau de scène. Chacun était à son poste, prêt à donner le meilleur.
Un bravo particulier à la brigade de Philippe Haenni pour sa vingt et unième édition. Le concert pouvait alors débuter. Sur la galerie avait pris place une assistance impatiente. Prismatic light d’Alan Fernie donna le ton. Cette ouverture brillante mit en lumière la quarantaine de musiciens et les différents registres furent à l’honneur. C’était d’ailleurs le fil rouge de ce concert: chaque instrument fut mis en valeur, soit par un soliste, un duo ou un groupe d’instrumentistes. Shine as a light (de nouveau un titre parlant de lumière!) composé par Peter Graham a semblé parfait aux oreilles du public. Gageons cependant que les musiciens vont à l’avenir suer encore bien souvent sur cette partition. Pourquoi? Parce qu’elle constitue le morceau de choix qui sera interprété et noté lors de la Cantonale des Musiques vaudoises en juin prochain à la Vallée de Joux. Et cerise sur le gâteau: la société évoluera en première division. Jusqu’alors, la fanfare jouait en deuxième division et récoltait de très bons résultats; il était donc normal de se poser la question d’un nouveau défi. Commission de musique, comité et directeur ont pesé le pour et le contre, les membres ont discuté et voté. La majorité s’est prononcée pour tenter le défi. La prise de tête n’est pas de mise, l’essentiel est de participer et le rang obtenu n’est pas une priorité absolue, nous dit-on. D’ores et déjà, on félicite la Fanfare de son audace et lui souhaite bonne cantonale. L’Ecole de musique a pris le relais en interprétant deux morceaux à la flûte; moment prometteur pour la relève. Bravo! Merci aussi aux professeurs qualifiés qui transmettent ardemment leur passion. En hommage à Laurent Blanc, ami de toujours et compagnon de musique décédé il y a juste un an, la fanfare joua Episode de ce même Peter Graham, avec un superbe solo d’alto de Julien Potterat. Et le discours du président? Il n’y a toujours pas de président, mais il y a eu un discours du caissier! Ce dernier, Patrick Desarzens, a tenu à remercier Romuald Borcard de son activité présidentielle qu’il a quittée depuis peu et lance un avis de recherche. Il remercie également Jean-Luc Blanc qui assure l’interim aidé par une cohorte de passionnés. Le directeur David Aebi est à féliciter de son art de manier la baguette (de fer?) dans un gant de velours. Le résultat est là pour le prouver. Les responsables de l’Ecole de musique, Anita Vuagniaux et Stéphane Chevalley, sont applaudis pour leur attention aux jeunes. Des félicitations à Eva Chappuis et Pierrick Dupraz pour 5 ans d’activité, pour 35 ans (avec diplôme fédéral) Jean-Luc Blanc et Serge Stucki. Ces derniers en sont à leur septième directeur, d’après leur calcul! Deux nouveaux membres sont accueillis: Fabien Pasteris et Tristan Dutoit. Un membre d’honneur a été nommé en la personne d’un ex-tromboniste confirmé, Alain Mack. Il restait également à remercier la présentatrice qui tissa le fil conducteur de la soirée, Loranne Cherpillod. Par manque de place, il est impossible d’énumérer les pièces entendues, toutes parfaitement exécutées. Je ne résiste pas à saluer la performance de Ludovic Dupraz et Eva Chappuis, jouant en duo. La meilleure manière de juger, d’apprécier et de passer une bonne soirée, c’est de prendre le chemin de Mézières, samedi 3 février à 20h30. Pour le repas, il vous faudra attendre 2019 car il n’y a plus de place pour cette édition.