Parents … Votre enfant aimerait tellement… pratiquer un sport !
Quels sont vos devoirs ? Surtout pour son plaisir, son développement et sa compréhension ?
Pierre Scheidegger, Panathlon-Club Lausanne | Il est vrai, et nous le remarquons de plus en plus souvent, les premiers pas de tout enfant désirant pratiquer un sport quel qu’en soit la discipline, se font sous l’acceptation, mais principalement sous la «supervision» quasi directe du père et de la mère. Ne dit-on pas que le premier «sponsor» est souvent le père, la maman la première «fan»?
De ce fait, ils en acceptent la responsabilité!
Ce qui leur autorisent parfois, ou le pensent, de s’improviser comme entraîneurs, techniciens, inspirateurs de stratégie… s’ils n’entrent pas dans certains rôles «d’évaluateurs» souvent incompétents de talents qui risquent à court et moyen terme de détruire un destin sportif de leur enfant. Il est vrai que leurs décisions sont souvent déterminantes pour l’intégration de leur enfant dans un club et ceci, il faut l’avouer, de plus en plus jeune avec le risque de devenir «les arbitres» d’une attente de succès ou, si ce n’est de rapports tronqués aves les entraîneurs ou autres responsables du club. Non, l’enfant ne doit pas se trouver «le bouc-émissaire» d’un souhait parental, à savoir que son enfant peut ou… doit se substituer à un destin qu’il n’a que souhaité ou rêvé… mais jamais réalisé. Acceptons qu’il n’y a pas pire blessure que peut provoquer ce désir parental que «d’imaginer» pour son héritier, un destin de champion! Trop d’exemples nous en ont été démontrés par l’avènement du sport moderne. Il faut reconnaître, néanmoins que tout adulte n’est pas en adéquation pour son enfant avec la pratique d’un sport, craignant par là une distraction souvent au détriment de sa scolarité ou, alors, considérant que la pratique sportive n’est pas essentielle au développement physique mais plus précisément psychophysique pouvant par-là rendre son enfant… malheureux.
Le dialogue… parents – enfants – entraîneurs ?
Synthèse de la réussite et du plaisir d’un jeune sportif! Ceci implique un certain nombre de «devoirs» et d’acceptation(s) pouvant provoquer le plaisir de chacun, mais surtout de l’enfant tels :
• Le choix de la discipline sportive doit appartenir à l’enfant informé en réponse à ses questions et voeux sans influence aucune.
• De vérifier que l’activité sportive de l’enfant soit fonctionnelle à son éducation, sa croissance, en harmonisant les plages d’engagements scolaires, du sport et de la vie familiale.
• D’éviter à l’enfant d’importantes activités de compétitions trop jeune, en respectant le rôle formatif en favorisant le sport ludique et récréatif.
• Accepter une discrétion et avec le consentement de l’enfant, trouver une relation de confiance, mais surtout équilibrée.
• De ne pas intervenir ou influencer l’enfant en rapport à l’entraîneur,
• D’informer le jeune sportif qu’il est en droit de se sentir heureux par la pratique de son sport et qu’il n’est nullement indispensable de devenir un champion!
• Egalement, que la défaite aide aussi à la réussite de son existence et souvent nécessaire pour l’acquis d’une certaine sagesse.
• Que l’éthique est la «clé de voûte» d’une belle expérience sportive.
• Laisser à l’enfant l’initiative de s’ouvrir sur ses expériences, victoires et… défaites.
Cependant, le plus important est de trouver dans le regard de son enfant le sourire, si nécessaire à toute réussite. Pour chaque parent… ce sera certainement la première victoire dont le souvenir restera indélébile… pour le jeune sportif.