Association des Concerts de Savigny | Palenque reprend une formation réduite de la traditionnelle «papayera», bande typique de la région Caraïbe colombienne. Son répertoire se base toujours sur les principaux rythmes de la région: la cumbia, le porro, la puya et le fandango. Palenque cherche à approfondir ses liens avec ce vaste répertoire, ainsi qu’à le faire connaître en Europe. Ses membres fondateurs se sont rencontrés à Genève et ont donné naissance à ce projet, auquel se sont ralliés peu à peu de nouveaux instrumentistes qui se sont formés dans divers milieux: folklore, musique classique, jazz et musiques improvisées. Ce riche amalgame donne une couleur originale et nouvelle à cette musique festive. Palenque se produit régulièrement en Suisse romande, ainsi qu’en Suisse alémanique, en France et en Italie, soit en version concert avec du chant, soit comme fanfare de rue, avec un minimum de sept musiciens: Monica Prada: chant et percussion – Yesid Fonseca: clarinette – Diego Sossa: saxophones – Mauricio
Salamanca: saxophones et chant – Christophe Legrand: trombone – Andres Arevalo: tuba – Tato Marenco: percussion – Daniel Zea: percussion – Hernando Ibanez: percussion.

La musique de papayera
Les paysages de plages, forêts, rivières, savanes, montagnes et déserts de la région Caraïbe colombienne étaient l’habitat de nombreuses ethnies indigènes pendant des millénaires.
A partir du XVIe siècle, avec la colonisation et l’esclavage, se mêlent à elles des groupes afro descendants et européens, donnant naissance à une grande diversité culturelle et favorisant le mélange entre les pratiques et coutumes indigènes, afro descendantes et hispaniques.
Toutes les expressions musicales nées de cette rencontre ont un but commun: le renforcement de leur identité à travers la socialisation, la danse, la fête et la joie collective. Grâce au climat tropical, ces manifestations se faisaient toujours en plein air et étaient ouvertes à toutes les populations.
A partir du XIXe siècle, les instruments venus d’Europe comme la clarinette, les cuivres ou l’accordéon, deviennent de plus en plus communs et s’utilisent dans les fanfares ou papayeras, puis plus tard dans les orchestres et autres formations plus modernes, qui recréent toujours les rythmes de base de la région: la cumbia, le porro, la puya et le fandango.
Le mot «Palenque» fait allusion aux communautés d’esclaves fugitifs qui résistaient aux oppresseurs, et partaient s’installer loin de leurs domaines.
En liberté, ils défendaient leur autonomie et leur culture, mais gardaient aussi les éléments adoptés de l’interaction avec les autres cultures.

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