Moudon: reprise du chauffage à bois de la caserne de Valacrêt : oui mais…
Gil. Colliard | La décision d’Armasuisse de remplacer dès le 1er octobre 2016, le chauffage à bois de la caserne de Valacrêt par un chauffage à mazout avait, on s’en souvient, soulevé un tollé de la part du milieu forestier et de la classe politique et fait l’objet d’une interpellation de Pierre Volet et consort au Conseil d’Etat.
Armasuisse avait basé sa décision sur deux faits:
1° la chaudière à bois arrivant en fin de vie, accusait plusieurs pannes et devait être assainie pour respecter les normes en matière de qualité de l’air.
2° un changement de propriétaire envisagé à l’horizon 2022. Dès l’annonce de la décision, le service de l’Etat le plus concerné, la Direction générale de l’environnement (DGE), a réuni l’ensemble des parties concernées par ce dossier et suivi de manière étroite les discussions, apportant un appui appréciable. Finalement, l’armée prolongera annuellement le contrat d’approvisionnement tant que la chaudière à plaquette de bois fonctionnera.
« Il s’agit d’un contrat aléatoire, à la moindre panne la fourniture en plaquette sera stoppée. Aujourd’hui le chauffage fonctionne, mais jusqu’à quand ? » s’interroge Marc Rod, responsable de la Société coopérative bois-énergie Jorat-Broye, qui sous gestion du Groupement forestier Broye-Jorat, livre la plaquette issue du bois régional. Tant que l’avenir du site de la caserne ne sera pas défini, une épée de Damoclès planera sur le chauffage à bois.