“L’horizon à l’envers” de Marc Levy aux Editions Robert Laffont
Milka | – Qu’est-ce qu’un garçon comme toi trouve à une fille comme moi ?
– Parfois c’est impossible à expliquer ce que tu ressens pour quelqu’un Hope. Mais tu sais que cette personne t’emmène là où tu n’étais encore jamais allé !
Où se situe notre conscience ? Est-ce qu’on peut la transférer et la sauvegarder ?
Hope, Josh et Luke, étudiants en neurosciences, tous trois promis à un avenir brillant, se voient offrir la possibilité de poursuivre leurs recherches en intégrant un laboratoire à la pointe des dernières technologies. Leur récente découverte en matière de conscience leur laisse envisager un avenir sans limite. Mais rien ne se passe comme ils l’avaient envisagé. L’un des trois va être confronté à une mort imminente. Pour tenter de préserver et poursuivre leur relation, ils vont envisager l’impensable. L’horizon à l’envers.
L’histoire est intéressante, mais on a de la peine à crocher au début. Marc Levy nous avait habitués à des histoires captivantes dès les premières pages. Là, c’est plus difficile.
L’histoire se livre à nous doucement mais sûrement. Puis on est pris, voilà c’est fait, on ne lâche plus le livre.
D’abord par l’intrigue qui se met en place, puis ce trio qui se forme avec chacun ses blessures du passé, puis les explications scientifiques sur leur projet, technique mais pas ennuyeux; on sent la documentation approfondie de la part de l’auteur.
Puis on plonge dans un roman d’amour à la «love story» pour les plus anciens d’entre nous. Poignant, émouvant avec des ressemblances étranges avec ce film des années 80.
Puis vient le dénouement, auquel on ne s’attend pas, c’est là le secret de Marc Levy. Transférer la conscience oui, mais est-on sûr qu’on la transfère au bon endroit ou dans le cerveau de la bonne personne ?
C’est du Marc Levy, mais en mieux. Je m’explique: on s’était habitué à des romans faciles, à la frontière de l’irréel quelquefois. Faciles à lire. Celui-ci est un peu plus travaillé, je dirais. Surprenant. J’ai lu tous ses romans, je ne dirais pas que c’est le meilleur, mais je dirais que c’est le plus travaillé.
En clair, une valeur sûre. Quand on est lu par des millions de lecteurs, c’est bien pour quelque chose. Donc ne vous retenez pas. Vous aimerez plus ou moins que les précédents, mais vous aimerez sûrement.