«Emma, Ia couleur cachée des choses» – L’handicap, force de vie
Dès le 18 avril sur les écrans romands
«Emma, Ia couleur cachée des choses», une fiction/drame, de Silvio Soldini
Colette Ramsauer | Le réalisateur Silvio Soldini, en 2000 avec «Pain, tulipes et comédie» présentait un film qui avait marqué les esprits. Il suivait les péripéties d’une femme «oubliée» par son mari et ses enfants sur une aire d’autoroute. L’homme en avait fait les frais. Aujourd’hui, avec «Emma, la couleur cachée des choses» dans un contexte différent, il revient sur la thématique du mâle qui se fait prendre à son propre jeu. Dans le cinéma de genre, on ne fait pas mieux.
Amoureux d’une malvoyante
Téo, graphiste pour une agence de publicité, connaît le goût de ses clients. Le produit qu’il vend est à l’image de son charme mis en scène pour la gente féminine. Hédoniste, instable dans ses relations, il tombe amoureux de la voix d’Emma, puis d’Emma. Sérieusement. Malvoyante, la jeune femme surmonte son handicap depuis l’âge de 16 ans. Contrairement à Téo, elle sait ce qu’elle se veut. Ses amitiés sont solides. Elle pratique sa profession d’ostéopathe avec enthousiasme. Son don propre aux aveugles de ressentir les choses en couleur, contribuera au succès professionnel de Téo.
Charme italien
C’est l’histoire d’une relation amoureuse inhabituelle, interprétée brillamment par les acteurs Valeria Golino, et Adriano Giannini. Leur idylle nous transporte dans un centre urbain du Nord de l’Italie. Elle nous met sous le charme transalpin, le charme d’une langue qui en ce moment résonne peu dans nos salles de projection. Nominé pour le prix suisse 2018, le film n’a pas séduit le jury. Dommage, Il aurait permis de récompenser un réalisateur d’origine tessinoise. Son film assure aux spectateurs un beau moment de cinéma.
« Emma, la couleur cachée des choses » Italie, Suisse, France, 2017, vost, 116’ 16/16 de Silvio Soldini Avec Valeria Golino, Adriano Giannini et Laura Adriani