Lex sed lex
LAT, PAC, PQ, autant d’acronymes barbares mais bien utiles lorsqu’il s’agit de gérer un territoire. Ce besoin irrépréhensible de légiférer, cette fixette sur le contrôle qui aboutit à un dédale administratif dès qu’il s’agit de changer quoique ce soit. Cet appareil législatif ne sert plus à cadrer mais bien plus à figer les activités et le développement de la nature comme de l’humain. Sous couvert de protection de ceci ou de cela, la législation interdit ou oblige, ce qui est louable en soi dans le cadre d’une vie en communauté. Ce qui l’est moins est la profusion de lois, surtout dans le cadre de sujets mineurs, où le bon sens faisait loi. Cette profusion contreproductive ne laisse en conséquence qu’un étroit dédale kafkaïen à tout nouveau projet. Que celui-ci revête un caractère social dans la construction de logements ou qu’il soit question d’expansion d’une entreprise locale en pleine santé, le parcours ne ressemble plus à un marathon mais bien plus à un IronMan. D’autant que le temps ne joue plus en faveur d’un projet. Le temps de la soumission, de l’analyse et de la réflexion sont devenus impossibles. En admettant que la réflexion ait eu le temps de produire un projet équilibré, à sa soumission il s’avèrera qu’un amendement à la loi est entré en vigueur. Le temps et l’argent dépensés sont donc perdus et c’est le retour vers de nouvelles analyses si ce n’est pas le pur et simple abandon du projet. Dans ce cadre, nous pouvons saluer la ténacité des autorités qui remettent sur le métier le plan de quartier de La Sauge à Palézieux. Les tendances sont cycliques. Une époque revendiquait qu’« il est interdit d’interdire », une autre que « Lex sed lex ». La roue continue de tourner…