Les voltigeurs du 3e régiment suisse en exercice aux Tavernes
N.By | Samedi 25 avril, la campagne du Saley, sur la rive gauche du Grenet, était sous occupation militaire d’un détachement des voltigeurs du 3e régiment suisse de 1806. Ce n’était pas un mirage, mais les membres d’une Société de reconstitution historique en armes et costumes d’époque qui s’exerçaient. Ces entraînements permettent à ces voltigeurs de participer à des rencontres à l’étranger en parfaite harmonisation lors de défilés ou de démonstrations qui rassemblent de très nombreux participants d’autres pays.
Aux Tavernes, samedi, c’est un groupe d’une quinzaine de personnes qui s’exerçait, dont une dame, tous passionnés d’histoire ou d’armes anciennes. En uniforme blanc, rouge vif et noir, le fusil à l’épaule, ils se sont entraînés sous la haute autorité d’Hervé Liniger, instructeur formé à Limoges. Les exercices de marche en évoluant sous diverses formations, avec maniement de l’arme, se sont succédé. Un enfant tambour haut comme 3 pommes, Léonard Joyet, en uniforme lui aussi, a participé à l’exercice. A l’époque, c’était des enfants tambours qui précédaient les troupes au combat et leur transmettaient par leurs battements les ordres des officiers dans le vacarme et la poussière. Ils eurent le plus souvent un destin tragique, et une chanson de Nana Mouskouri, L’enfant au tambour, raconte de façon poignante leur épopée.
A midi, le cuisinier attaché à la compagnie les attendait. Une table était dressée dans un immense réfectoire, par ailleurs garage à tracteurs. Les voltigeurs ne furent pas malheureux. Ils purent reprendre des forces, le repas était copieux, excellent. Ce jour-là, le sang n’a pas coulé, mais le rouge oui, modérément, parce que l’après-midi fut actif, consacré à la reprise des exercices avec séance de tir au programme, moyennant autorisation de la Municipalité. Auparavant, un détachement a fabriqué sur place les cartouches. Les douilles sont constituées de gros papier plié en forme de tubes et placé dans un gabarit de bois pour en fixer le calibre. La poudre est ensuite versée délicatement dans ces tubes au moyen d’un entonnoir en laiton fabriqué spécialement par l’un des membres du groupe, puis refermé hermétiquement, artistiquement par simple pliage. Le scotch est bien sûr banni.
La Société des voltigeurs du 3e régiment suisse accueillerait volontiers de nouveaux membres. Son credo principal est amitié-convivialité, sans limite d’âge. Dimanche, aux Tavernes, on a vu des jeunes gens évoluant en parfaite harmonie avec des briscards qui auraient pu être leurs grands-pères. Actuellement, la société compte 25 membres dont 3 vivandières; à l’époque, les vivandières, le plus souvent épouses d’un soldat, accompagnaient la troupe et s’occupaient de diverses tâches, dont la lessive. Ces couples étaient généralement les parents des enfants soldats.
Pour tous renseignements:
www.voltigeurs3rgt.ch,
un site remarquable à consulter absolument !
Inscriptions pour entrer dans le club: Club «Les voltigeurs du 3e régiment suisse 1806», Aymon Christophe, route du Champ-de-la-Pierre 15, 1966 Botyre (Ayent).