Les gens heureux lisent et boivent du café
Milka | «Ils étaient partis en chahutant. J’avais appris qu’ils faisaient encore les pitres dans la voiture. Je m’étais dit qu’ils étaient morts en riant. Je m’étais dit que j’aurais voulu être avec eux.»
Quelle horreur, on en a la chair de poule. On se demande si lire ce livre…
Diane a brusquement perdu son mari et sa fille dans un accident de voiture. Dès lors, tout se fige en elle, à l’exception de son cœur qui continue à battre. Obstinément. Douloureusement. Inutilement. Egarée dans les limbes du souvenir elle ne retrouve plus le chemin de l’existence. Pour échapper à son entourage qui la pousse à reprendre pied, elle décide de s’exiler en Irlande, seule, pour aller au bout de son chagrin, au bout de ses larmes.
Mais parfois, à fuir la vie avec acharnement, celle-ci finit par vous rattraper, et ne plus vous lâcher… jusqu’à vous faire comprendre que toute existence vaut la peine d’être vécue, qu’une fois qu’on touche le fond, une seule solution, prendre son élan pour remonter.
Cette histoire est poignante, certes, mais c’est avant tout une histoire de résilience. Des phrases courtes, beaucoup de dialogues, peu de descriptions inutiles, l’essentiel malgré une écriture légère. Des moments poignants, mais aussi des moments d’humour dans lesquels vous vous surprendrez à sourire.
C’est le premier roman d’Agnès Martin-Lugand, psychologue de formation. Ce premier roman fut imprimé en auto-édition en 2012. Devant le succès obtenu auprès des blogueurs, elle est approchée par les Editions Michel Lafon qui lui proposent de rentrer dans leur catalogue. Ce livre a déjà été traduit dans plusieurs langues.
Suivent deux romans:
Entre mes mains le bonheur se faufile en 2014
La vie est facile, ne t’inquiète pas en 2015
Une romancière à suivre tant par son écriture légère mais pas simpliste, que par son approche très réaliste de la douleur humaine. Une écriture très fine, très féminine, pleine de psychologie, déformation professionnelle oblige, mais dans le bon sens du terme.