L’échec programmé des clubs de cannabis
Maximilien Bernhard, président de l’Association romande contre la drogue (ARCD) | Malgré le refus des Suisses à deux reprises de dépénaliser la consommation de cannabis, certains s’entêtent à contrer la volonté populaire. Sous couvert d’une soi-disant réglementation, leur intention est d’ouvrir des clubs de cannabis et de prôner ainsi la libéralisation.
Les résultats des expériences faites à l’étranger sont sans appel. Ni plus ni moins qu’une succession d’échecs cinglants. Depuis que le cannabis et ses dérivés ont été légalisés, les Pays-Bas connaissent l’un des taux de criminalité le plus élevé d’Europe occidentale. Les autorités ont décidé de réduire drastiquement les coffee-shops pour s’efforcer d’éradiquer le deal de rue.
Du côté espagnol, Barcelone vient de fermer quarante-neuf clubs de cannabis1). Qualifiée de «nouvel Amsterdam», les autorités ont décidé d’en finir avec la réputation de capitale du joint. Pire encore, six mois seulement après la légalisation de la marijuana, le cannabis dévaste le Colorado2) où de nombreux empoisonnements se produisent, y compris chez les enfants, malgré le fait que la vente aux mineurs soit interdite. Pour éviter de payer des taxes, un marché noir se développe à grande vitesse.
Le conseiller fédéral
socialiste Alain Berset a indiqué récemment que ces clubs n’étaient pas compatibles avec la loi sur les stupéfiants3). L’OFSP a rappelé pour sa part que la loi punit toute consommation de cannabis, sauf si elle se justifiait par une indication médicale4).
En clair, seule une modification législative permettrait d’ouvrir de tels clubs.
Le dispositif législatif actuel permet de restreindre l’accès aux produits stupéfiants. Pour cela, il suffit d’appliquer la loi
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