Le ferrage des chevaux il y a plus d’un demi-siècle
Gérard Bourquenoud | A une certaine époque et durant des décennies, les agriculteurs de notre pays utilisaient des chevaux de trait pour les travaux à la campagne et le débardage du bois en forêt, donc il était fréquent de voir des maréchaux-ferrants dans nos villages. Aujourd’hui, avec la mécanisation dans l’agriculture, ces animaux sont devenus aussi rares que les artisans-forgerons, bien qu’il en existe encore pour les chevaux de saut, de sport, de compétition hippique, de dressage et de loisirs.
Ce métier exige beaucoup d’attention du maréchal pour ne pas blesser la bête lors de la coupe et du nettoyage du sabot, de la pose du fer chaud sur le sabot auquel s’ajoutent les clous dont les rebords doivent être repliés pour éviter que l’animal ne se blesse. Avant de ferrer un cheval, le maréchal-ferrant se doit de l’observer attentivement et de consulter sa démarche pour effectuer son travail.
Cette photo prise dans les années 70 nous montre un maréchal occupé à ferrer un cheval de trait de sa région, une activité qui était très prisée dans certains cantons romands et qui offrait un gagne-pain assuré à cette époque.
Profitons de cet article sur la maréchalerie pour signaler que la seule femme de Suisse romande qui pratique de nos jours ce métier artisanal se nomme Marie Mayerat, de Delley (FR), laquelle a obtenu son CFC de maréchale-ferrante. Elle vient d’acquérir un bus et a l’intention de se mettre à son compte, tout en continuant à travailler comme auxiliaire à la clinique vétérinaire du haras national d’Avenches.