La cloche souvenir de La Coulette
CR | La ferme de La Coulette à Belmont-sur-Lausanne forme régulièrement et depuis des années des apprentis agricoles. Le mois passé, Marc-Etienne Favre, patron de l’exploitation, remettait une superbe cloche, cadeau traditionnel de l’entreprise, à ses deux apprentis terminant une année de formation.
Formation diversifiée
La formation professionnelle initiale des métiers liés à l’exploitation des ressources naturelles dure trois années sur des domaines différents. Elle offre la possibilité de changer de patron et l’opportunité de se familiariser avec plusieurs secteurs d’activités. En font partie notamment l’agriculture, l’élevage et, à l’instar de la particularité que présente l’exploitation de La Coulette à Belmont, le compostage à partir des déchets végétaux. A La Coulette, une part du produit de compostage sert d’engrais aux terrains agricoles de l’exploitation du même nom. Travaillant sur les deux secteurs, les apprentis jouissent sur une année d’une double formation. Récemment, un ancien apprenti a été engagé – 25 ans plus tard – à La Coulette, où il est maintenant employé au compostage.
Nourri, logé, blanchi
Journées et périodes de cours théoriques s’échelonnent sur les trois années d’apprentissage. Le séjour chez un patron des apprenants est décidé deux années à l’avance. Marc-Etienne Favre: «Ils viennent pour la majorité des cantons romands. Certains, comme Nicolas Rosselet qui nous quitte aujourd’hui, passent une année en Suisse alémanique. Venant du milieu agricole, la plupart vivent dans notre ferme l’unique long séjour de leur vie, puisque rejoignant ensuite leur propre terre.»
Les métiers du secteur primaire sont les rares professions dont le temps de formation offre un encadrement individuel aussi complet à des jeunes hors de leur famille. «En contrepartie d’une tranche de son salaire, l’apprenti est logé, nourri, blanchi. La décision d’engager ou pas des apprentis tient avant tout du bon vouloir de la maîtresse de maison. Ils font partie de la famille, regardent la télévision avec nous», assure le patron de La Coulette qui, grâce au soutien de Gisela son épouse, forme des apprentis depuis une dizaine d’années. Lui-même était déjà chargé de ce rôle lorsque son père dirigeait l’exploitation.
Le 24 juillet dernier, dans l’ambiance d’une soirée fondue à la Tour-de-Gourze, les apprentis Nicolas Rosselet (3e année) de La Brévine et Loïc Bovet (2e année) de Pailly recevaient de leur patron la cloche souvenir gravée à leur nom et à celui de La Coulette, collier de cuir à l’effigie du canton. Bon vent à tous les deux… et coup de chapeau à Gisela Favre pour sa collaboration!