JUSTE AVANT LE BONHEUR
Milka | Peut-être un peu gentillet comme titre. Pas vraiment excitant. Mais le bonheur, c’est souvent tout simple. Et juste avant le bonheur, c’est où exactement?
Pas envie de me prendre la tête, je me suis laissé guider par des avis positifs sur plusieurs groupes de lecture sur Facebook. Chacun son avis me direz-vous. Mais là, les avis étaient unanimes, je me laisse donc embarquer.
Et j’ai tout de suite adhéré. Je me suis laissé porter. C’est joli, c’est agréable, pas vraiment de surprises, on se doute à chaque fois de ce qui va arriver. Mais c’est joliment amené. C’est doux, ça se laisse lire, on se sent bien.
Pas de beaux mots en trop, rien ne manque. Pas besoin de réfléchir, juste être bien. Les sentiments sont magnifiquement décrits, avec pudeur, sans fausse note. Pas de cris, tout est simple. La vie de tous les jours.
Certains auteurs vous disent qu’ils aiment s’asseoir dans un café et observer les gens. Je le fais quelquefois sans prétendre à écrire quoi que ce soit, mais c’est très instructif sur la nature humaine.
Agnès Ledig s’est simplement assise dans la vie pour parler aussi bien de ces petits moments. On sent aussi une grande fêlure quand elle parle de la mort. On est immédiatement persuadé qu’elle a vécu ces moments très intenses pour pouvoir en parler aussi bien. Mais toujours avec pudeur, jamais dans l’excès. Et quand enfin je lis qu’elle est sage-femme, je me dis qu’elle emmagasine ces sentiments qu’elle côtoie tous les jours, ces émotions bonnes ou mauvaises qui lui permettent d’être juste dans son écriture.
Un hymne à l’espoir qui sonne juste comme une expérience vécue…. Un livre poignant, où le malheur n’a pas le dernier mot (citation du Figaro Magazine). On ne pourrait dire mieux.
Je vais quand même vous décrire un peu l’histoire: Julie est caissière dans un supermarché, et ne croit plus aux contes de fée depuis longtemps. Elle élève seule son petit Lulu. Un jour particulièrement sombre, le destin va lui sourire. Emu par sa situation, un homme les invite dans sa maison de bord de mer, en Bretagne. Tant de générosité après des galères: Julie reste méfiante, elle n’a pas l’habitude. Mais pour Lulu, pour voir la mer et faire des châteaux de sable, elle pourrait bien saisir cette main qui se tend…
Bonne lecture!