Invités prestigieux pour l’Indépendance vaudoise
N. By | Samedi soir 23 janvier, plus de 220 personnes se sont rassemblées en la salle polyvalente de Palézieux pour accueillir le conseiller fédéral Ueli Maurer ainsi que le conseiller d’Etat valaisan Oskar Freysinger et fêter en leur compagnie l’Indépendance vaudoise. La soirée fut agrémentée à de multiples reprises par les productions d’un mini-groupe folklorique au grand talent composé de Léna, chanteuse et yodleuse, accompagnée à l’accordéon et au rythme de Vincent et Mattéo. Ils sont venus de Semsales; entre les trois, ils ont à peine plus de 40 ans, mais ils ont emballé la salle par leur talent, en particulier Léna qui est douée d’une voix et d’une maîtrise extraordinaire. Le public a lui aussi entonné un chœur: l’Hymne vaudois; le cœur y était, les voix un peu moins.
En ouvrant cette soirée, Cédric Ottet, président de la section locale, a salué la présence dans la salle d’Annie Mumenthaler, présidente du groupe UDC Lavaux-Oron, et de Gérald Nicod, membre du comité central de l’UDC suisse à qui l’on devait la présence des invités de marque, ainsi que de Marcel Blanc, ancien député, Didier Fattebert, vice-président de l’UDC Vaud, Philippe Modoux et Nicolas Glauser, députés. Le président relève que la section d’Oron, bien que nouvellement créée, compte déjà près de 100 membres actifs et sympathisants; elle présentera lors des prochaines élections communales 3 candidats à la Municipalité et entre 15 et 20 au législatif, l’objectif étant de reconduire à la Municipalité les deux candidats sortants que sont le syndic Philippe Modoux et le municipal Olivier Sonnay, et d’y faire entrer Philippe Etter. Pour le Conseil communal, l’objectif est d’obtenir la majorité pour la droite en s’associant avec le PLR et les Indépendants du centre-droit, en présentant entre 15 et 20 personnes.
Les sujets politiques qui font polémique actuellement en Suisse ne furent abordés que marginalement, même si le public a eu le privilège de quitter la salle avec des consignes claires pour les prochaines échéances en matière de votations. Prenant la parole avec verve, humour et causticité, Oskar Freysinger est venu en migrant valaisan, mais uniquement pour la soirée. Virtuose de l’humour et des jeux de mots, il a commenté les évènements qui secouent l’Europe actuellement. Il a même osé clouer au pilori les noces adultères du fendant et du vin de St-Saphorin orchestrées par un commerçant encaveur valaisan. Son discours a été interrompu brutalement par une escouade de brigands du Jorat. Après des négociations ardues, il fut finalement relâché sans préjudice physique, mais dut tout de même s’acquitter d’un test probatoire à la Williamine.
Ueli Maurer a jonglé samedi avec un horaire plus que chargé. Dans cette même journée de samedi, il s’est arrêté à St-Gall, puis en Engadine. En remerciant de son invitation, il a dit combien il aimait passer une soirée pour discuter avec la population, et effectivement, à sa table qui était aussi celle d’Oskar, les discussions avec les gens d’ici paraissaient être celles d’amis de longue date. Il a félicité les Vaudois de fêter chaque année une indépendance acquise au terme de luttes pacifiques contre les Bernois. Ueli Maurer a parlé de la réunion de Davos à laquelle il a participé, de ses rencontres avec 15 ministres des finances, des dettes de ces pays dont personne ne semble être responsable. Actuellement, plusieurs régions d’Europe souhaitent retrouver plus de liberté, alors que le problème des migrants prend une ampleur inquiétante. Les Suisses peuvent être fiers et heureux de leur indépendance.
A partir de la mi-soirée, les petits plats copieux proposés avec doigté, grâce et discrétion par les dames de la brigade de Clairemonde ont alterné avec les animations, et ce fut bien ainsi. Le plat principal était constitué d’un papet vaudois. A l’origine simple remède contre la faim, le papet est devenu sous la griffe de Clairemonde un mets gastronomique plein de saveur. En plus, il était accompagné d’une plantureuse saucisse aux choux paysanne de la Dausaz concoctée selon une recette séculaire. Au final, les convives ont absorbé autant de calories en cette soirée que durant la moitié d’une semaine. Le plaisir était là, la raison attendra.