Grandvaux – « So british, si vaudoise ! »
90 ans de Jacqueline Hoegarts
Didier Grobet | Inscrite par erreur par son papa comme née le 21 février 1930 et non le 20 février, jour de sa naissance, la petite Jacqueline (le lecteur apprendra sans doute comme le rédacteur que c’est le prénom féminin correspondant à « James » au Royaume-Uni, prénom qui était donné au premier né dans la famille de Mme Hoegarts) a commencé sa vie avec malice. Une malice que vous découvrez immédiatement dans ses yeux et ses propos, quelques nonante ans plus tard. Si elle ne connaît pas par cœur les couplets de Gilles, elle n’en aime pas moins pour autant notre soleil vaudois et notre chasselas. Vous la rencontrerez d’ailleurs presque tous les dimanches avec son fils Mark, établi à Aran, au caveau Corto pour une dégustation « de sorte ». Elle a dit à la pasteure Aude Roy Michel, au syndic, Jean-Pierre Haenni et à l’huissier Pierre Alain Genton, venus célébrer son anniversaire, sa fierté d’habiter ce coin de pays et de s’y être sentie si bien accueillie et intégrée avec son mari Philip depuis près de quarante ans. Active jeune dans la mode en Angleterre, elle a ensuite suivi son mari qui a mené une très belle carrière dans le monde international de l’imprimerie. Restée très british (la reine en personne a adressé au couple un mot et une photo à l’occasion de leurs 65 ans de mariage en 2018) de par son élégance et sa classe naturelle, Jacqueline Hoegarts n’en est pas moins femme de cœur. Depuis dix ans, la santé de son mari lui demande beaucoup de soins, ce qu’elle assume avec une grande énergie et dévotion. Son très beau jardin surplombant le lac est aussi source de plaisirs multiples. Lors des propos apéritifs, le syndic a confié à la jubilaire du jour que trois personnes habitant la commune fêtent cette année leur cent ans et, au vu de sa forme éblouissante, s’est réjoui par avance de la revoir dans dix ans… mais surtout bien avant au caveau de Grandvaux pour un moment « si délicieusement vaudois ».