Claude s’en est allé
Martine Thonney | Il était bien connu par son prénom, nettement moins par son patronyme Lavanchy. Ce détail à lui seul donne tout son sens à l’affluence qui convergeait mercredi 21 janvier dernier au temple de Mézières pour son service funèbre. Le pasteur Nicolas Merminod a tracé avec quelques touches d’humour le caractère et la vie de Claude. De la musique a ponctué les propos et un bel hommage a été rendu par le Dr en médecine Michel Guisan, un des pionniers du Centre médical de Mézières et environs.
Claude Lavanchy est né d’une famille paysanne et a habité à la Grangette, ferme qui touchait à trois communes, comme il aimait à le préciser: Villette, Forel et Savigny. Il était l’aîné avant trois sœurs et un frère. Son métier de maçon lui a ouvert diverses portes et il aimait bien manier la truelle en maintes occasions. Ayant travaillé au domaine familial puis à Cully et à la commune de Pully, il postula la place de concierge au Centre médical en 1970. Avec Simone son épouse, qui le seconda efficacement et leurs deux enfants, Olivier et Régine, le voilà à Mézières! Il régna sur son domaine, à l’extérieur et à l’intérieur, avec minutie et engagement. Le Dr Guisan releva le modèle d’hygiène et de propreté du Centre. Davantage qu’un concierge, Claude était un ami qui insufflait un air de bienveillance et de bonhomie aux patients qui, peut-être inquiets, stressés ou malades, passaient le seuil de la porte. Il fit partie du Conseil communal, de la société de gymnastique, du corps des pompiers, du chœur mixte L’Espérance. Il donna des coups de main à l’équipe des machinistes du Théâtre du Jorat, il fut aussi concierge du temple de Mézières et patrouilleur scolaire. Ces engagements divers et variés avaient comme point commun l’amour des gens. Sa famille tenait une grande place dans sa vie. Les contemporains avec lesquels il fit de beaux voyages et entretenait des liens cordiaux lui tenaient également très à cœur.
Claude a rangé ses outils. Il ne verra pas la fin de l’agrandissement du Centre médical, lui qui passait souvent par là et qui s’y intéressait.
Après un séjour au CHUV et à Sylvana, il était entré au Signal aux Cullayes. Il s’y est endormi à la veille de ses 80 ans. Sur le parvis de l’église, mercredi, plusieurs anecdotes et aventures vécues avec Claude étaient évoquées avec émotion. C’est sûr, on se souviendra longtemps de cet homme qu’il faisait bon rencontrer dans le village.