Chêne… roseau…
La fin de l’année approche à grandes enjambées.
C’est le temps de préparer les festivités, les cadeaux et d’affiner les rendez-vous en famille, entre amis et entre collègues. Le temps aussi pour les bilans. Un petit regard en arrière doublé des nécessaires planifications futures vont certainement alimenter nombre d’agapes de fin d’année. Dans ce cadre, votre hebdomadaire chéri se prend au jeu avec un peu d’avance sur le calendrier, il est vrai. Alors que la crise de la presse écrite sévit maintenant depuis bien des années, nous avons vécu de nombreux naufrages. Des titres qui pourtant semblaient insubmersibles ont bu la tasse avec violence, rapidité et de manière non négociable. Pour ne mentionner que le drame le plus récent, Le Matin qui colorait le café-croissant au bistrot du coin comme un chêne centenaire. Il a rompu face aux éléments, il a été suicidé par ses propriétaires sur l’autel de Saint-Profit. Aujourd’hui encore, 5 mois, 1 semaine et quelques jours plus tard, les «41 du Matin» sont toujours en attente d’un plan social de leur employeur… A une moindre échelle et avec une diffusion bien moindre, les journaux locaux ont réussi à tirer leur épingle du jeu avec plus ou moins de succès, et sont encore dans les chiffres noirs. Pour combien de temps… Leur indépendance et le lien de proximité qu’ils établissent délibérément avec les villages, les communes et leur région sont leur vocation. Des informations trouvables nulle part ailleurs. Avec une volonté farouche, c’est semaine après semaine que ces titres creusent leurs terres pour créer du sens et donner une identité à une région. Ce n’est que par, pour et avec leurs lecteurs qu’ils parviennent à exister. Imaginez une seule seconde la disparition du journal local… et dites-moi que la télé, les réseaux sociaux ou les journaux nationaux s’intéresseront à la vie de notre district ! Le Courrier, quoiqu’en pensent certains, est, et restera le liant du district Lavaux-Oron-Jorat. Nos correspondants et la rédaction continueront à ajouter, semaine après semaine, des années à ce vénérable hebdomadaire, nous plierons peut-être mais ne romprons pas, vous pouvez compter sur nous !