JPG  |  C’est entourée de son fils Jean-François et de sa belle-fille Monique Sierro, que Charlotte Roethlisberger a reçu la délégation de la Municipalité de Bourg-en-Lavaux 3 jours après son nonantième anniversaire le 5 février dernier. Les vœux officiels lui ont été présentés par le municipal Jean-Christophe Schwaab, accompagné de Pierre-Alain Genton, huissier, porteur des présents usuels, soit fleurs, vins de la commune et douceurs pâtissières. La paroisse était représentée par Aude Roy, pasteure.

Parfaitement autonome, la nouvelle nonagénaire entretient encore son jardin. Elle se targue d’avoir une excellente santé, ne prenant aucun médicament «même pas une aspirine». Elle est née à Lausanne, alors que sa famille habitait le château de Bossey à Bogis-Bossey, où son père Alfred Dessiex était vigneron-tâcheron. Elle allait à l’école alternativement durant un mois à Bogis et à Chavannes dans des classes, alors chauffées au bois l’hiver et fréquentées par 40 élèves. L’école ménagère ayant été introduite à la fin de sa scolarité, elle a été, comme on le disait, «placée dans des familles». Elle fit un stage d’un an à Zurich. Dotée d’une excellente mémoire, elle se souvient de l’année 1944 où la récolte avait été anéantie par le gel.

Elle a épousé Edouard Roethlisberger qu’elle a connu alors que tous deux étaient amis de noces dans un mariage. Celui-là, maçon de métier, spécialisé dans les cuves en ciment, l’avait remarquée par son port altier de l’uniforme de la Fanfare de Grandvaux où il jouait du bugle. Ils ont eu 3 enfants, Danielle, Marc et Jean-François, puis trois petits-enfants et trois arrière-petits-enfants. Son mari a toujours travaillé pour l’entreprise Notari de Cully. Ils habitèrent successivement Grandvaux, Epesses et Cully; ils construisirent leur maison au chemin des Colombaires, où elle réside toujours. Elle est devenue veuve en janvier 2008. Elle a été occupée durant 40 ans aux Magasins du Monde, commerce équitable, à Lausanne.