Ce mot si mal aimé !
Marie | Composé de deux consonnes identiques et d’une voyelle, le mot «non» devrait être facile à utiliser dans notre quotidien, détrompez-vous on a tous la plus grand peine du monde à l’exprimer sans culpabilité. Ça commence déjà dans la tendre enfance, dès l’âge de trois ans, un petit qui s’affirme et répond par la négative à ses proches est vite cadré. Suivent nos plus belles années de jeunesse et plein de sorties qu’on s’en passerait d’aller mais qu’on ne renonce pas, pour justement n’avoir à justifier notre désapprobation en faisant l’usage d’un «non», catégorique, ce mot si mal aimé. S’ajoutent les parents, ses frères, sœurs, conjoint(e), amis, collègues, chefs, à qui on ne refuse que rarement un service, bien que l’envie ne soit pas chaque fois omniprésent, comme la semaine passée, le thermomètre frôlant le moins 10, n’invitait pas à sortir son nez dehors, malgré cela j’ai accepté de joindre mon garçon à son match hebdomadaire. Or celui-ci se jouait à La Tour-de-Peilz et pas à La Tour-de-Trême où je me suis rendue, un malentendu qui m’a vite fait regretter d’avoir accepté l’invitation. En période de votations, je me demande à quand un parti, ni de droite, ni de gauche, ni vert ni rouge, juste un parti bienveillant, prêt à négocier de telles situations sans qu’on ait la sensation étrange de se couper de…