À mon petit frère
Giovanna | Angelo, cette lettre je l’écris pour toi mais tu ne la liras pas.
Le 10 avril tu aurais eu 42 ans, Angelo mon petit frère.
Tu as grandi à Oron, heureux et aimé par nos parents à qui tu manques tellement.
Chaque été, nous faisions le même voyage en Sicile où nous passions toujours de belles vacances au bord de la mer avec tous nos cousins. Enfant modèle, sage et discret tu as fait une scolarité exemplaire. Joueur de foot dès ton plus jeune âge à l’ASHB, jusqu’à rejoindre l’équipe des seniors.
Un apprentissage de dessinateur en bâtiment puis des études pour devenir architecte. Quel boulot et quel courage. Ces 9 années d’études se soldèrent par d’excellents résultats.
Voilà, tu avais 27 ans et la vie était à toi.
En 2004 tu nous présentais enfin la femme de ta vie Atika. Votre mariage suivi en 2008 et en 2010 le petit Joris pointa sa petite frimousse. Quelle fierté, je te vois encore !
Ton petit Joris, ton rayon de soleil, une fusion totale t’unissait à ce petit bonhomme.
Mais la vie allait nous montrer son plus mauvais côté en mars 2012, la maladie ! Un combat acharné commença pour toi entre opérations très lourdes et traitements.
Tes priorités : ton fils, ta femme, ta famille et tes amis. Ton boulot aussi parce que travailler c’est la santé ; on dit…
Tu avais décidé de vivre le plus normalement possible malgré tout, sans jamais te plaindre, hurler ou baisser les bras
D’un caractère optimiste et combatif tu voulais vaincre cette saloperie de maladie.
Jusqu’au dernier jour par ta bonté, ton humilité, ta gentillesse et ton magnifique sourire tu as su gérer de manière méticuleuse toutes ces situations qui se sont imposées à toi.
Dans la maladie, dans la vie de tous les jours avec ta famille ou dans ton travail tu as toujours fait au mieux. Tu as marqué chaque médecin, chaque infirmière par ton courage et ta volonté de rester parmi les tiens. A chaque mauvaise nouvelle, tu répondais : tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir !!!
Nous étions tous à tes côtés dans cette lutte et nous voulions y croire tout comme TOI.
Tu t’appelais Angelo, Ange en français, tu nous as tellement donné !
En ce lundi de janvier, inondé de soleil nous t’avons dit un dernier au revoir. L’église ne fut pas assez grande pour contenir toutes ces personnes venues te rendre un dernier hommage et nous soutenir en ce jour si triste.
Angelo, un ange, tu nous as donné une leçon de vie hors du commun, tu t’es battu comme un lion jusqu’au dernier jour et tu es parti en sachant combien nous t’aimions. Tu savais que nous allions continuer sans toi avec la force que tu nous as transmise à tous.
A toi, mon frère, dans mon cœur pour toujours !