Ana Cardinaux-Pires | Comme beaucoup de monde je suis pas à pas  l’exploit historique de l’avion solaire « Solar Impulse » à travers les médias. Ce projet m’intéresse particulièrement, puisque le frère de mon arrière-grand-père paternel avait déjà été reconnu par ses recherches scientifiques en utilisant l’énergie solaire. Il avait eu un prix en présentant  son invention « Le Pyrheliophero »,  appareil d’une envergure gigantesque, révolutionnaire à l’époque pour l’utilisation de l’énergie solaire, lors de l’Exposition Universel de St. Louis (Missouri) aux Etats-Unis en 1904.
Pour perpétuer la mémoire de l’œuvre de mon aïeul Manuel Antonio Gomes dit « Padre Himalaya » à cause de sa très haute stature, l’Association des amis du Padre Himalaya a été créée il y a une dizaine d’années en France dans le but de promouvoir les énergies renouvelables et le développement durable.
C’est à Sorède que ce savant portugais, pionnier en écologie, construisit en 1900  le premier four solaire à vocation industrielle de France.
Toujours à Sorède, 115 ans après, depuis quelques semaines j’accompagne (par internet) la reconstitution de ce four à l’échelle 1 et surtout à l’identique, qui se poursuit grâce à la ténacité de cette même association.
Mais pour revenir aux records battus par Bertrand Piccard et André Borschberg, ce qui aujourd’hui paraît assez compliqué à cause de la météo, principal défi de cette mission, deviendra certainement  réalisable dans quelques années.
Qui sait, dans le futur, chaque famille aura son jet privé solaire et on dira : en ce temps-là les gens roulaient en voiture, ils perdaient un temps fou à faire 1000 km, maintenant c’est fantastique on peut travailler en Chine et vivre en Afrique !