« Le Ciel attendra »
CR | La réalisatrice française Marie-Castille Mention-Schaar aborde le sujet des mécanismes de la radicalisation. Après deux longs-métrages traitant de l’adolescence, Ma première fois en 2012 et Les Héritiers en 2014, elle nous fait entrer à nouveau dans le monde complexe de cette tranche de vie. Au festival de Locarno en août dernier, présentant son film, elle soulignait l’urgence ressentie de porter à l’écran le thème de la radicalisation par le djihad islamique de Daech. Urgence dans l’objectif de sensibilisation et de prévention.
L’EI qui joue des outils de communication
Mélanie, 16 ans, vit seule avec sa mère. Sans problème scolaire, musicienne, sociable avec son entourage, elle veut changer le monde. Sa vie bascule le jour où, via internet, elle communique avec un djihadiste lui faisant miroiter de fausses solutions.
Sonia, 17 ans, chez papa, maman, petite sœur, embrigadée elle aussi par des fous d’Allah est arrêtée par les forces de l’ordre alors qu’elle s’apprête à participer à un attentat. Acte qui lui aurait permis d’assurer à elle et sa famille une place au paradis. Un délire !
En France, des cellules de crises viennent en aide aux familles touchées par cette tragédie. La réalisatrice met en scène des réunions de parents concernés. Qui tentent d’agir, qui cherchent des responsables. En colère, impuissants, les proches d’enfants partis vivent une absence insoutenable.
Sandrine Bonnaire en mère de Mélanie, Noémie Merlant pour Sonia et Naomi Amarger pour Mélanie interprètent des rôles inédits au cinéma. Sur un scénario avec coopération de la réalisatrice et Emilie Frèche. Un film important !
«Le ciel attendra» Réalisation et production Marie-Castille Mention-Schaar France 2016, 105’, version française, 10/14 ans Avec Sandrine Bonnaire,
Noémie Merlant et Naomi Amarger