Pierre Dominique Scheider, Chronicœur de Chexbres  |  Le 6 décembre, le régent n’était pas à prendre avec des pincettes, me dit ma fille rentrant de l’école. Ioko, le chien, humait l’air d’un air bizarre. Et mon voisin, une râpe, me paya un verre. En plus voilà-t-y pas que le chef se fendit d’un large sourire. Et pour couronner le tout, la radio annonçait grand beau! On sût alors qu’il allait neiger! Heureusement pour saint Nicolas, qui put ainsi arriver sans traîner en traîneau, suivi par toute une petite troupe de gamins, sur la place de la gare de Chexbres. Et voici le moment tant attendu de la distribution des cornets pour tous les enfants, sages ou désobéissants. En effet, le Père Fouettard avait fait faux bond, s’étant – c’est bien fait – empêtré dans les congères. D’autres gosses enrôlés dans la chorale des «Inchœurigibles», emmenés par leur dynamique chef Jean-Luc Dutoit, se chauffaient la voix. Energiquement accompagnés à la guitare par leur maître, les élèves s’en donnèrent à cœur joie, interprétant des tubes anglo-saxons comme «The Sound of silence» ou des pièces plus modernes, et en français, comme «Ton Visage» de Fréro Delavega. Pendant ce temps Jean-Michel Conne, notre syndic, tirait les marrons du feu, bien que ce ne soit de loin pas son habitude, en y ajoutant, m’a-t-on dit, une pincée de sel, signe arabe de convivialité! Il y avait aussi du vin chaud, du blanc bien frais et une appétissante soupe aux légumes. Tout finit brillamment en fanfare avec l’Echo des Rochers de Puidoux. Une bien belle musique adoucissant les heures. Qu’elle nous mène en tambours et trompettes sereinement vers Noël et la Nouvelle Année 2018!